Le jeudi 2 octobre se déroulait une conférence autour du logiciel Matlab : la Matlab Expo 2014.

Ayant découvert il y a peu de temps cette application, sentant un  potentiel important pour de petites expériences à la maison ou avec MixTeen, j’ai décidé d’aller passer ma journée là bas pour enquêter un peu.

Ceci est donc mon petit compte rendu, totalement partial et personnel.

Le commencement est forcément un peu difficile : il faut se lever à 5h30 pour aller prendre un TGV. J’ai beau insister, mon cerveau refuse de croire que je suis debout et en route.

Pour une fois, ma réputation de chat noir sera usurpée et le TGV est  parti et arrivé à la minute près. Bon, ensuite, j’avais mémorisé qu’il fallait prendre le RER C à la gare  d’Austerlitz, mais oublié de noter le nom de la station où descendre. Mini drame, perte de réseau une fois à la gare, petite perte de temps  mais un agent souriant et aimable de la RATP m’indique ce qu’il me faut  savoir. Je vous dis, cette journée est bien partie ;)

La conférence a lieu dans le Novotel proche de la tour Effeil. L’accueil est très bien géré et sympathique. J’arrive juste pour la fin de la présentation initiale.

J’assite ensuite à la première keynote : “Behind today’s trends : the  technologies driving change” par Loren Shure. C’est plutôt interressant, bien tourné, belle analyse des tendances  technologiques et challenges associés. Bien sûr, de nombreuses références aux fonctionnalités Matlab, quelques  petites annonces : bien ficelé. Je sens bien que je ne suis pas sensible de la même façon que la  majorité de l’assistance, qui travaille pour la plupart au quotidien  avec Matlab. Mais c’est plutôt enthousiasmant.

La keynote suivante est sur le monde automobile, par Roland Lismonde  de chez Bosch : “Le model-sharing au service de l’innovation pour  l’industrie automobile”. La présentation montre de quelle manière l’électronique a profondément  changé le monde automobile. Je ne suis pas super sensible à l’ensemble, je quitte discrètement la  salle.

Je me rend ensuite dans l’espace où différents stands tenus par  Mathworks ou des partenaires présentent différentes facettes de Matlab. Comme la plupart des gens sont encore dans l’amphi, je suis un peu  sollicité. Ce qui est très intéressant, c’est que lorsque j’explique ma démarche  personnelle et les ateliers Mixteen, je suis très loin d’être poliment  ignoré comme cela peut être le cas dans d’autres salons professionnels. Il y a un intérêt gigantesque pour tout ce qui touche au numérique et  aux enfants. D’ailleurs, j’espère que les associations parisiennes ne m’en voudront  pas, mais j’ai balancé des contacts ;)

Une fois sur le stand présentant les capacités de connections  arduino/raspberry/mindstorms/Soc FPGA, je vais de surprise en (bonne)  surprise. Je découvre que l’intérêt de Mathworks pour le monde de l’éducation est  très loin d’être une façade marketing. Il semblerait en plus que la France soit le pays où Mathworks investit  le plus dans l’éducation. Je n’ai pas de chiffres, mais le fait de rencontrer des employés  visiblement entièrement dédiés me suffirait. Si ce n’était pas le cas, les différents exemples présents m’auraient  convaincus. Et si j’étais vraiment borné, parler de tous les projets en cours avec  elles aurait achevé le tout. Ok, je suis vaincu, Mathworks fait de gros efforts dans la direction du  monde éducatif. Il reste à voir si en dehors des cursus purement scolaire une initiative  comme Mixteen a sa place, mais comme toutes les discussions sont  restées ouvertes, il y a un univers de possible.

J’ai donc observé les interactions possibles entre Matlab et arduino  avec un petit atelier utilisant des boutons poussoirs et un petit  ventilateur. La partie Matlab permet d’aborder une machine à état simple  et abordable.

Un exemple un peu plus avancé montrait un suivi d’objet par une  webcam pilotée par une Raspberry Pi. Deux autres exemples mettaient à contribution des kits Lego Mindstorms :  un suiveur de ligne et un robot en self balancing. (j’écris du  franglais si je veux, na ;) )

Tout ça me donne bien envie d’essayer en rentrant (j’en parle plus bas)

La pause sera l’occasion de parler licences avec une des personnes en  charge de cet aspect. Là encore, ce fut un échange concret et  constructif avec quelqu’un à l’esprit ouvert. Je n’ai pas encore vendu mon âme GPL mais voilà un logiciel certes  propriétaire mais à qui j’aimerai donner une belle chance.

Je passe ensuite un bon moment au stand du défi Rover. Et là encore, encore un passionné employé par Mathworks. Le robot me  parait même suréquipé pour les taches qu’il a eu à réaliser dans le  premier défi. A vue de nez, il y aura d’autres défis encore plus complexes dans  l’avenir :)

C’est à ce moment que l’amphithéatre principal se vide et que je réalise que mon estomac réclame un peu d’attention. Je sais, on ne juge pas un salon à sa nourriture. Mais c’était bien bon :) Je note l’intérêt des personnes présentes pour ce qui semble destiné à l’éducation. Les sessions de l’après midi vont concerner du monde.

Nouvelle session avec Loren shure, employée de longue date de  Mathworks. J’ai toujours trouvé que les américains faisaient des speakers  enthousiasmant, c’est bien le cas ici. Et pourtant, certains passages furent corsés pour tous, se faire  expliquer une théorie des balancier et les équations de Lagrange  correspondantes aurait épuisé n’importe qui :) Au passage, je découvre MuPad qui est un outil de calcul formel, utile pour écrire des documents  contenant des formules mathématiques avec un rendu visuel correspondant.

J’avoue que j’écris ces passages quelques jours après et que la fatigue du virus attrapé dans le TGV se fait encore sentir :)

La session suivante est celle du Dr Abdelmoumen Youssef :  modélisation, simulation au service de la recherche autour de la  cardiologie. Un travail remarquable qui dure depuis 13 ans pour obtenir une  modélisation du coeur suffisament réelle et paramétrable pour qu’une  aide concrète soit apportée aux équipes médicales.

J’assiste ensuite à la conférence de Yann Labit : simulateur de servo  commandes électrique avec Simulink pour le contrôle de vol sur  hélicoptère. Beaucoup d’explicartion sur les redondances des contrôles sur un modèle  créé par son labo et utilisé par un industriel pour vérifier en amont  les réglages prévus.

Vient ensuite Ivan Liebgott : Matlab et simulink pour l’enseignement  des sciences de l’ingénieur. Cette présentation montre quel type d’activité peut être présenté dans  des lycées pour illustrer la modélisation, l’écart avec le réel…

Pour terminer, Paul Cox : Innover en connectant Matlab et simulink à votre matériel. J’aurais bien passé une journée complète avec Paul :) On a droit à une belle démonstration de la surcharge du firmware d’un drone Parrot par un comportement issus de Matlab. Il ne sera pas avare en explications sur les possibilités d’interaction entre Matlab et divers matériels.

Il nous faut à présent retourner en session finale, mais je vous  avoue avoir saisi ce moment pour récupérer mes affaires et dire au  revoir à toutes les remarquables personnes croisées ce jour.

Je profite pour ajouter une petite note issue de mes petits essais en  rentrant à la maison. Mes essais avec mes cartes arduino se sont plutôt bien passés, je n’ai  juste pas réussi à faire reconnaitre ma MicroView, mais je creuserai.

Par contre, impossible d’utiliser Matlab avec la brique NXT de Lego que j’ai : je suis sous Mac Osx et Linux. Je peux comprendre en partie, vu que le logiciel de base est uniquement fourni sous Windows.

Ce que j’ai plus de mal à digérer, c’est la limitation à Matlab sous Windows de la partie hardware Raspberry. C’est quand même un comble de ne pouvoir piloter mes Pi qui sont de purs produits unix. Bon, j’ai encore mis un commentaire sur le package Raspberry à ce sujet, on verra.

J’espère pouvoir très vite vous reparler de Matlab, il faut encore  que je récupère quelques plans et modèles que les équipes éduc de  Mathworks doivent me faire parvenir. Je suis même prêt à transférer  Matlab sur une machine Windows s’il le faut temporairement :)

A bientôt !